En préambule, il est important de noter que la sophrologie peut se pratiquer assis ou même couché, il n’y a pas besoin d’avoir une forme physique minimum pour la pratiquer (+possibilité de consultation en Visio). Cela est particulièrement important à savoir car à certains stades de l’affection, les efforts et exercices physiques sont non seulement impossibles mais aussi à proscrire pour ne pas générer de phénomènes de « push and crash ».
Pour commencer, chaque séance est un espace de liberté qui permet de se sentir accueilli dans ses difficultés, ses peurs, ses doutes et ce en toute sécurité. Après une souvent longue période d’errance médicale, et parfois de défiance du corps médical face à la réalité des difficultés rencontrées, le simple fait d’être cru, compris, et accueilli constitue un énorme soulagement. C’est un espace dans lequel il peut être dit des réalités que les proches ne sont pas en mesure d’entendre.
Dans un tout premier temps, et en passant par le corps, la sophrologie permet une relaxation physique et mentale (puisque les deux sont liés voir mes postes précédents). Il va être possible de calmer un mental trop présent (souvent le cas dans notre société occidentale) au profit de l’écoute de ses sensations. A ce stade on peut ressentir les premiers soulagements. Il n’est pas rare que les personnes porteuses d’EM/SFC, fibromyalgie ou autres pathologies chroniques subissent une forme de dictature de la part de leur mental.
Cela permet d’améliorer les fonctions du système nerveux: notamment de muscler la communication et la capacité de basculer du système nerveux autonome sympathique (état d’alerte, catabolique) au système nerveux parasympathique (récupération, anabolisme). Une fois « enclenché », ce dernier permet le repos, la récupération. Ce qui manque cruellement lorsqu’on est porteur d’une maladie chronique: le sommeil est perturbé et souvent non récupérateur: on se réveille toujours plus fatigué avec la sensation de n’avoir pas dormi car le corps n’est pas en mesure de se reposer. L’amélioration du fonctionnement du système nerveux, va avoir de nombreux bienfaits.
Renforcement du système immunitaire: on connait maintenant les effets dévastateurs du stress et de l’anxiété sur le microbiote qui est la porte d’entrée de tout notre système interne. Il constitue une par importante de notre système immunitaire. Etre en capacité de limiter les effets du stress permet de ne pas nuire à notre microbiote et à renforcer notre organisme.
Rééquilibrage du système endocrinien: la pratique régulière permet de normaliser les sécrétions de cortisol et de d’adrénaline (hormones du stress) qui déstabilisent tous le système endocrinien. En effet, la sécrétion importante de cortisol et adrénaline miment un état d’alerte dans notre corps qui n’est alors plus en mesure d’assurer le bon fonctionnement des autres fonctions hormonales. Le système hormonal est un précieux et fragile équilibre surtout chez la femme. Dans le cas des maladies chroniques qui nous intéressent, il n’est pas rare que les femmes subissent une aggravation de leurs symptômes à certains moments de leur cycle (ovulation, et SPM généralement).
Lorsque le travail est déjà bien avancé, il est possible grâce à certaines pratiques de stimuler sa propre force vitale et de permettre de refaire circuler correctement l’énergie.
La pratique permet d’entrainer sa capacité à accueillir ses sensations (en travaillant sur l’ancrage, la sécurité): agréables ou désagréables. En phénoménologie (philosophie dont s’inspire la sophrologie) « ce qui est est » et il est important de se construite sur la réalité vécue et non sur les injonctions du mental ou de la société. Comme le disait Carl JUNG: « tout ce à quoi on résiste persiste, ce qu’on embrasse passe ». Encore faut il être en capacité d’accueillir ce qui se présente. La pratique régulière de la sophrologie permet cela.
Le travail régulier, d’ancrage et d’écoute de ses sensations corporelles, permet une véritable reconnexion à son corps. Cela constitue une condition préalable à la reconnaissance de ses propres limites. Il n’est pas rare que les personnes porteuses du Syndrome de Fatigue Chronique aient pris l’habitude de fonctionner systématiquement au delà de leurs capacités physiques, et parfois elles ne sont plus en mesure de reconnaître leurs limites. Les capacités physiques ne sont jamais une question de volonté. Je ne dirais pas quand on veut on peut mais plutôt quand on peut on veut. Les personnes en pleine possession de leurs capacités physiques n’ont pas plus de mérite ou de volonté.
La sécurité et la capacité à se nommer venant avec la pratique, cela permet de s’autoriser à poser ses limites: à soi et aux autres. Cela va avec le développement de sa capacité à faire face au regard de l’autre avec sérénité même si cet autre est dans l’incompréhension ou la remise en cause de la réalité des difficultés vécues. Le travail d’ancrage, de sécurité, de conscience de soi puis de différenciation de ce qui nous appartient et ce qui appartient à l’autre permet d’acquérir ces capacités: je sais ce que je ressens, j’ai confiance en mes ressentis, le regard de l’autre ne me déstabilise plus de la même manière.
La pratique permet de développer sa capacité à se décoller, se désidentifier de ses symptômes et de sa maladie: création d’un espace libre où peuvent émerger des sensations agréables: de la joie, de la gratitude, oserai-je dire du bonheur?
Le travail existentiel permet d’identifier et de désactiver les conditionnements, schémas mentaux fonctionnement induits par notre éducation, nos modes de vie etc… Amenant à reproduire toujours les mêmes effets. Peut être qu’à un moment du travail il sera possible d’intégrer les mécanismes qui sont à l’origine de nos difficultés dans la vie. La pratique permet de travailler à désactiver ces mécanismes.
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Si vous ne savez pas encore ce qu’est la sophrologie, en quoi consiste sa pratique et comment « elle marche », je vous invite à visiter mon site qui répondra à certaines de vos questions. N’hésitez pas à me poser les questions qui pourraient subsister.
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