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Vivre son authenticité avec la sophrologie:l'alignement entre ce que l'on est et ce que l'on incarne

helene-alexandre

Dernière mise à jour : 3 févr. 2021

Mais c’est quoi au juste être authentique, qu’est ce que ça veut dire?


On pourrait commencer par dire qu’être authentique, c’est se construire sur sa propre réalité, sur ce qui est, et non sur ce que l’on croit, ou sur ce qu’analyse notre mental.


  • Ce qui est, ça n’est rien d’autre que ce que je ressens, dans l’ici et maintenant, lorsque je suis capable de mettre de côté ce que je sais ou ce que je crois.

  • Quand je dis mental, cela recouvre l’aspect cognitif, la réflexion intellectuelle, mais surtout tous les conditionnements, schémas mentaux, représentations construites par notre culture ou notre éducation, les injonctions familiales ou sociétales qui sont tellement « engrammés" en nous qu’ils peuvent donner l’illusion d’émaner de nous-même ou d’en faire partie.


L’authenticité ça pourrait être: être capable de mettre de côté ce que je sais pour me rapprocher de ce que je ressens, de ce que je suis. Et avoir suffisamment de ressources, de confiance et de sécurité pour être en mesure d’incarner cela au quotidien.


J’aime bien donner l’exemple suivant pour illustrer très simplement le fait de vivre en dehors de son authenticité, et donc dans son mental, et je vous laisse imaginer la simplicité, le soulagement, la légèreté d’arriver ensuite à vivre simplement son authenticité:


Imaginez que vous êtes à une terrasse de café avec un groupe de personnes que vous ne connaissez pas. Le serveur va bientôt arriver, et vous n’avez pas encore décidé de votre commande.

Si vous faites un choix avec votre mental, c’est à dire avec ce que vous croyez ou pensez, en projetant votre propre vision de ce que les autres attendent de vous, sans vous poser la simple question de ce dont vous avez envie, votre dialogue intérieur pourrait ressembler à ça:


« Qu’est ce que je vais commander? Si je choisis une boisson sans alcool et que je suis la seule à faire ce choix, que tout le monde prend un apéritif, je vais me sentir mal à l’aise, passer pour quelqu’un de rabat joie ou ennuyeux. Au contraire si je prends un verre de vin et que tous les autres boivent un café, je vais me sentir jugée. Qu’est ce que les autres vont penser? Quelle est l’image que cela renvoie? Est ce que cela correspond à l’image que je souhaite renvoyer? De l’eau pétillante? austère; Du sirop? immature…Si je suis dans un contexte professionnel, peut être que ces questionnements vont être encore plus pesants, selon le milieu dans lequel je travaille, mon positionnement etc… Peut être que je pourrais attendre que les autres commandent pour voir ce qu’ils prennent et alors je pourrais faire mon choix en conséquence sans avoir peur d’être en décalage avec le groupe….Mais si je mets trop de temps pour me décider, cela va donner une image de quelqu’un d’indécis, qui manque de caractère etc… »


Vous pouvez remplacer cela par votre propre dialogue intérieur. Bien sûr, cela est caricatural et le cas du choix d’une boisson n’a en réalité pas vraiment d’importance, mais vous comprenez je pense, où je veux en venir.


Il y a fort à parier qu’à ce stade du dialogue intérieur, je sois absolument incapable de savoir ce qui me fait envie en réalité car mes ressentis sont complètement court-circuités par mon mental. Je ne sais pas, je ne sais plus. Je peux me dire que je suis quelqu’un de facile à vivre qui n’est pas très exigeant, qui n’aime pas ennuyer les autres ou me faire remarquer que cela n’est pas un problème, que ce qui compte c’est que les autres soient satisfaits. Peut être! Mais cela peut également révéler une incapacité totale à me connecter avec mes ressentis, comme un savoir oublié, et également un déficit de sécurité qui m’empêche d’incarner ce que je ressens.


Car, nourrisson, nous avions tous la capacité de nous connecter à nos ressentis et donc à nos besoin: nourriture, sommeil, propreté, sécurité etc… et de les exprimer avec nos propres moyens.


Cet exemple peut se décliner dans n’importe quelle situation de la vie: que ce soit au niveau professionnel ou personnel et avec des implications potentiellement bien plus importantes que celui de la terrasse de café.


Nous sommes en permanence bombardés de conditionnements, d’injonctions, de schémas mentaux tout faits, de peurs, de peurs du jugement, sans que nous en ayons seulement conscience.

Et sans nous en rendre compte, nous donnons toute priorité à notre mental au détriment de nos ressentis, de nos sensations de nos émotions: ce qui est notre réalité, ce qui est juste pour nous.


Dans notre société occidentale, il n’est pas rare que nous soyons complètement déconnectés de nos ressentis, que nous ne soyons plus en mesure de seulement les reconnaître quand ils se présentent.

Vivre notre authenticité n’est pas une vraie préoccupation, ou nous nous voilons la face en nous collant des étiquettes qui vont nous rassurer ou justifier nos comportements.


Quand des signaux nous arrivent (de plus en plus bruyants en général): fatigue, douleurs, maux chroniques, sommeil de mauvaise qualité, anxiété, burn out, maladies ou autre, notre société: notre patron, les médias, notre famille, nos proches, nous même (!) nous rappelle la suprématie du mental dont quelques remarques ou proverbes sont le symbole: « quand on veut on peut » (dévastateur), « il s’écoute trop », «il suffit d’un peu de volonté » , « faire preuve de bonne volonté » etc… Tout ce qui est en rapport avec l’intelligence avec le mental est valorisé alors que ce qui a trait aux ressentis est présenté comme de la faiblesse, un défaut de caractère.


Comme souvent l’idéal se trouve dans l’équilibre, et évidemment cela ne veut pas dire qu’il faille ignorer ou rejeter mon mental.

Je peux même choisir dans certaines situations de le suivre au détriment de mes ressentis mais dans ce cas là je le fais en conscience sans me duper moi-même en toute connaissance de cause, parce que je fais ce choix.


Donc pour vivre son authenticité, il faut apprendre ou réapprendre à se reconnecter à ses ressentis pour appréhender sa propre réalité qui ne serait pas une projection de notre mental et des divers injonctions auxquelles il est soumis. C’est la première étape.

Elle est primordiale, mais elle ne suffit pas. Il est également important d’être en mesure d’incarner cette réalité.


Pour cela il est important de cultiver confiance et sécurité.

Au plus je vais m’habituer à prendre contact avec mes ressentis, au plus cela va me paraître aisée, au plus je vais pouvoir faire confiance à ce que je ressens.


La répétition de la conscience de soi et de l’écoute de ses sensations amènent à l’instauration d’une véritable confiance en soi.

Nos ressentis peuvent évidemment être questionnés (pourquoi, comment, quand etc…); mais ils ne peuvent pas être remis en cause: ils sont.

Personne n’est en mesure de remettre en cause l’existence même de vos sensations (conjoints, enfants, amis, famille, médecins, y compris un médecin spécialiste ;)

Une fois que l’on a, non seulement compris, mais intégré ce principe, la confiance est inébranlable: littéralement.


Il est alors possible de se nommer, de dire, d’exprimer, ou d’expliquer si on le souhaite. Il n’est plus nécessaire de se revendiquer, de s’imposer, de se justifier. La frustration et le sentiment d’injustice s’estompent avec le besoin de convaincre.


Je suis en mesure de voir quelles problématiques m’appartiennent et celles qui appartiennent à l’autre.


A ce stade, le regard de l’autre perd beaucoup de son pouvoir. Notre curseur intérieur est notre boussole.


Encore une fois cela ne veut pas dire que je ne me questionne pas, que le regard de l’autre ne me concerne pas ou qu’il n’a rien à m’apporter mais il n’a plus le pouvoir de me remettre en question ou de me faire douter de l’existence de mes ressentis.


La conscience de soi s’acquiert en répétant régulièrement l’écoute active de ses ressentis.

La sécurité passe aussi par le corps, en cultivant son ancrage et sa présence, son incarnation.

La conscience et la sécurité permettant de faire émerger la confiance, la confiance en ses ressentis, la confiance en soi.


Tout cela constitue des ressources précieuses permettant d’être capable d’incarner les parts non négociables de nous même, d’incarner son authenticité.


A partir de cette espace de conscience, de sécurité et de confiance il est aisé de se nommer en toute sérénité, de reconnaitre ce qui est juste pour soi, d’être en mesure de poser ses limites et de donner aux regards et jugements d’autrui le seul pouvoir qu’on décide consciemment de lui accorder.


C’est un cheminement, il n’est pas aisé et demande d’être attentif, chaque jour, et de prendre grand soin de ce précieux fil qui nous relie à nous-même.


Mais je peux vous assurer que ce chemin est aussi celui qui vous mène vers plus de sérénité, plus de repos, vers le soulagement, vers l’allègement, vers la légèreté même, vers la joie aussi.

On arrête de penser, agir, se comporter comme on pense que les autres attendent que nous le fassions. On arrête de faire comme si tout allait bien alors que ce n’est pas le cas, par peur de gêner, de déranger, d’être jugée.


Certains pensent que la maladie vient d’une rupture de l’alignement entre ce que l’on est et ce que l’on incarne… Ce qui est sure c’est que la maladie oblige à explorer cet alignement.

Dans mon cas personnel, travailler sur cet alignement a permis dans un premier temps d’améliorer la façon dont je vivais mes difficulté mais a également contribué à améliorer très significativement mon état de santé (dans le cadre d’une prise en charge globale).


De façon très concrète, être soi-même, et être authentique lorsque l’on est porteur d’une maladie chronique (mais pas seulement) c’est aussi faire confiance en ses ressentis:

- C’est s’écouter et se faire confiance quand on est persuadé que quelque chose « cloche » dans son corps alors que les analyses sont normales au premier abord.

- C’est persévérer parce qu’on « sait » même quand les médecins émettent l’hypothèse que c’est « dans votre tête », et que pour eux ceux qu’ils ne connaissent pas ou ne savent pas gérer n’existe pas.

- C’est connaître et reconnaître ses limites, les respecter pour se faire du bien et ne pas aggraver sa condition ou choisir de ne pas les respecter quand on le décide.

- C’est s’écouter en disant parfois non même si cela gêne, déçoit ou dérange l’autre

  • C’est accepter de vivre des émotions désagréables: colère, tristesse, frustration attachées à la maladie ou pas.

  • C’est pleurer quand on en ressent le besoin.

- C’est s’autoriser à vivre des choses agréables et joyeuses sans que cela remette en question notre envie d’aller mieux.

- C’est se reconnaître, dans tous ses aspects.


Être authentique, en fait, c’est se respecter. Ce n’est qu’en passant par là que l’on peut vraiment et sincèrement respecter les autres.


Etre soi-même, cela ne se raconte pas, cela ne se réfléchit pas, cela se vit au quotidien. Je ne peux pas vous dire qui je suis mais je peux le vivre et l’incarner ici et maintenant.


Peut être que ce que vous avez lu dans cet article vous parle, peut-être êtes-vous d’accord et aligné avec son propos. Peut être que ce cheminement vous paraît une piste intéressante pour avancer quelque soit votre condition actuelle.


Cependant, vous pourrez le lire, le relire, y réfléchir, peut être que cela pourra vous aider à comprendre certains de vos mécanismes; mais il est probable que cela trouve rapidement ses limites et ne soit pas suffisant…


Si vous souhaitez faire avancer les choses dans ce sens, si vous souhaitez que les choses changent, vraiment: il faut pratiquer.


La sophrologie est une pratique qui prend en charge le corps et l’esprit, qui peut prendre le relais lorsque la compréhension ne suffit plus…

La sophrologie permet de passer par la prise de conscience, par la compréhension jusqu’à l’intégration.


Cependant, si parler de sophrologie est intéressant (personnellement cela me passionne), cela ne remplacera jamais la pratique « c’est la pratique qui transforme… »


N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions ou si vous souhaitez que nous parlions de votre accompagnement personnel...









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