Notre système nerveux est composé de deux branches: le système nerveux volontaire et le système nerveux autonome aussi appelé végétatif.
Le système nerveux volontaire régit nos mouvements, il est dirigé par notre volonté.
Quant au régime nerveux autonome ou végétatif, son fonctionnement est inconscient, il régit les fonctions vitales telles que la digestion, la circulation, la respiration etc…
La respiration est très intéressante, car en y portant notre conscience, il est possible d’en prendre « le contrôle »: c’est donc une fonction qui peut dépendre du système autonome et du système volontaire.
En sophrologie comme dans d’autres pratiques (pranayama dans le yoga, méditation), la respiration est la porte d’entrée que l’on utilise pour atteindre le système nerveux végétatif.
Le système autonome ou végétatif est constitué de deux faces, antagonistes et complémentaires:
Le système nerveux sympathique: est producteur d’énergie, il est catabolique (il brûle nos réserves), pour permettre au corps de fonctionner.
Le système nerveux parasympathique: est le système du repos, de la reconstitution des réserves (anabolique), de la régénération, de la digestion, de l’assimilation.
*
Lorsque l’on pratique la sophrologie, grâce aux exercices faisant appel à la respiration, à la relaxation, on entraîne son système nerveux à basculer en phase parasympathique. Au plus on pratique, au plus il est aisé de passer rapidement en mode « repos ».
Au bout de quelques séances vous n’aurez plus besoin que de quelques secondes pour atteindre le niveau sophroliminal (état de conscience modifié assimilable à l’état hypnagogique: lorsque l’on est au bord du sommeil).
Au cours de la séance on pourra constater des manifestations du systèmes nerveux parasympathique: bâillements, larmoiements, salivation importante, ralentissement du rythme cardiaque etc…
Les séances permettent de muscler notre capacité à passer d’un système à l’autre. C’est une forme de rééducation, car dans notre société, pour toutes sortes de raisons: manque de sommeil, consommation d’aliments ultra transformés, pesticides, perturbateurs endocriniens, ondes électro magnétiques, pressions sociales (professionnelles, injonctions), du manque de contacts emphatiques et même parfois du manque de contact tout court, de la difficulté d’accès à un environnement naturel etc… Donc pour toutes ces raisons, nos organismes, dans leur entier sont sur sollicités, et perdent parfois leur capacité naturelle à basculer facilement et rapidement en mode parasympathique. Le corps à trop de stimuli et de stress il reste en mode sympathique.
Sur le long terme cela peut avoir des conséquences délétères: fatigue, difficulté à récupérer, fragilité de l’organisme, système endocrinien déréglé, troubles digestifs, baisse du système immunitaire etc…
Je vous laisse imaginer l’importance primordiale de cet accès au système nerveux parasympathique lorsqu’on est porteur d’une maladie a fortiori chronique. Aux stress « communs » viennent alors se rajouter les stress dus aux attaques virales, bactériennes, fongiques, parasitaires, aux déséquilibres installés des systèmes endocriniens, ou digestifs.
L’individu (son corps, son esprit) est alors sans repos ou presque. Il ne peut plus récupérer. Sans cette possibilité il est impossible d’enclencher un quelconque processus de guérison.
Cette sensation est souvent décrite par les personnes porteuse d’em/sfc, lyme, fibromyalgie etc… La sensation de ne pas pouvoir récupérer et de se réveiller un peu plus fatigué chaque jour même après avoir dormi.
La pratique de la sophrologie peut aider à (ré)apprendre à votre corps (et à votre mental aussi bien sûr puisque les deux sont liés ) à se reposer. Point de départ d’un voyage, premier pas primordiale et indispensable pour la suite…
Comments